Paris – le 01 septembre 2023 

A l’occasion d’une visite au CHU de Rouen hier, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé plusieurs mesures de revalorisation salariale pour les soignants, devant entrer en vigueur au 1er janvier.

Les infirmiers et aides-soignants de l’hôpital public et dans le privé associatif verront la rémunération de leurs heures de nuit majorée de 25 % par rapport au tarif de jour, et l’indemnité forfaitaire versée pour le dimanche et les jours fériés sera augmentée de 20 %.

Si de telles mesures en faveur des soignants sont indispensables pour provoquer un regain d’attractivité de leur métier, elles ne peuvent constituer des mesures catégorielles ciblées, lorsqu’elles excluent, comme c’est le cas aujourd’hui, un des secteurs majeurs de contribution à l’offre de soins : le secteur privé.

Le monde de la santé a besoin d’un plan d’attractivité des métiers du soin qui soit ambitieux. Pour ce faire, il est indispensable qu’il vienne reconnaitre l’ensemble des professionnels, au-delà de leur statut, qui accomplissent les mêmes missions.

 

« Madame la Première ministre, nous avons nous aussi des soignants les nuits ! Il est incompréhensible que les soignants des cliniques et hôpitaux privés ne soient pas concernés par ces mesures ! Ils exercent pourtant les mêmes missions au service des mêmes patients que leurs collègues de l’hôpital public et, contrairement aux idées reçues, ils sont déjà moins bien rémunérés aujourd’hui, la DREES venant de publier un différentiel de 9,4% des rémunérations entre les secteurs », déclare Lamine Gharbi, le président de la FHP.

 

Dans un contexte de pénurie de professionnels soignants qui touche tous les secteurs, un traitement inégalitaire n’est pas propice à la mobilisation de tous au service des patients. Les Français ne peuvent pas comprendre que celles et ceux qui les soignent soient moins bien traités en fonction de leur lieu d’exercice !

Les synergies entre les établissements publics et privés sont essentielles pour la préservation de « l’esprit Covid » qui a prévalu en période de crise sanitaire pour faire face collectivement aux besoins de santé de nos concitoyens. Qui plus est, à un moment où les pouvoirs publics appellent à un engagement de tous pour la permanence des soins.

 

« Notre système de santé a besoin pour mieux fonctionner d’une harmonisation des conditions salariales de l’ensemble des soignants. Compte-tenu de la contribution de l’hospitalisation privée à la santé des citoyens, dans un contexte particulièrement difficile en raison de l’inflation et de la pénurie des soignants, il est vital de renforcer et non d’affaiblir l’équité entre les acteurs : c’est une question de cohérence politique et de survie de notre système de santé », conclut Lamine Gharbi.

 

 

CONTACT PRESSE : Nathalie JARRY, Directrice de la Communication • nathalie.jarry@fhp.fr • 06 60 85 96 33

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