Paris – le 27 septembre 2023 

La Fédération de l’Hospitalisation privée exprime sa totale stupéfaction à la lecture des montants du PLFSS, examiné ce jour par le conseil des ministres avant d’être voté par le parlement. 

La FHP avait pourtant tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises avec les autres fédérations hospitalières, alertant notamment sur les conséquences de l’inflation qui accroit la dégradation financière d’établissements déjà fortement fragilisés.

C’est pourquoi des moyens supplémentaires qui tiennent compte de la réalité de l’inflation et de la revalorisation des salaires des soignants ont été demandées en urgence et de façon solidaire par la FHP et les autres fédérations (FHF – Fédération Hospitalière de France – FEHAP – Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne Privés Solidaires – FNEHAD – Fédération Nationale des Établissements d’Hospitalisation à Domicile et Unicancer). Le montant de financement de l’inflation non couverte par la campagne budgétaire 2023 s’élève à 1,5 milliard d’euros !  

En cumulé, pour 2023 et 2024, il manque dans ce PLFSS plus de 5 milliards d’euros pour les besoins de financement de l’ensemble des établissements de santé publics et privés. Les moyens qui leur sont alloués sont très insuffisants pour leur permettre de faire face aux graves difficultés financières auxquelles ils sont confrontés.

« Nous avons conscience des contraintes budgétaires de l’Etat et de la nécessaire maîtrise des dépenses publiques mais l’investissement dans la santé est indispensable car tous les Français ont droit à la protection de leur santé. Il faut préserver les hôpitaux, quel que soit leur statut, dans l’intérêt de toute la population. Laisser le projet en l’état induirait un plan d’économie majeur que le secteur de l’hospitalisation ne pourrait supporter » explique Lamine Gharbi, le président de la FHP.

Dans le secteur privé, un tiers des cliniques est en déficit et la moitié d’entre elles le seront dès le début de l’année prochaine si les montants annoncés ne sont pas revus.

« Comment peut-on envisager pour les Français des arrêts d’activité voire des fermetures pures et simples de cliniques sur des territoires isolés ou dans des villes moyennes ? C’est une perspective intolérable » alerte Lamine Gharbi.

« Nous ne pouvons imaginer que les équilibres actuels du PLFSS demeurent en l’état. Nous appelons donc solennellement à revoir la copie. La puissance publique, qui dit avoir conscience des grandes difficultés rencontrées par le secteur sanitaire, doit prendre en cohérence les mesures qui s’imposent ».

 

 

CONTACT PRESSE : Nathalie JARRY, Directrice de la Communication • nathalie.jarry@fhp.fr • 06 60 85 96 33

Share This