L’inflation, constamment revue à la hausse depuis six mois, a un impact considérable sur le budget du secteur hospitalier, public comme privé. La hausse des tarifs de 0,7 % arbitrée en mars dernier dans le cadre de la campagne budgétaire 2022, ne prend pas en compte l’ensemble des effets de l’inflation subie par le secteur chiffrée à ce jour à 2,9 milliards pour les établissements publics et privés.

Les tarifs ont été fixés avec une hypothèse d’inflation à 1,5% (LFSS 2022) sans prendre en compte une éventuelle hausse des salaires spécifique à 2022. Maintenant, l’inflation est proche de 6% avec une hausse des salaires annoncée à 3,5%. La hausse des tarifs en raison de l’inflation et des revalorisations salariales devrait être de 3,1% et non de 0,7%.

Ce besoin de financement est estimé pour l’ensemble des établissements public et privé à :

  • 1,2 milliard d’euros pour compenser les hausses de coût des achats, énergie, sous-traitance, approvisionnements, transports…
  • A ces charges d’achats, il convient d’ajouter 1 milliard d’euros correspondant au financement nécessaire aux augmentations de salaire des personnels publics et privés liées à la hausse du point d’indice de la fonction publique,
  • Pour le seul secteur hospitalier privé, cette hausse des salaires de 3,5% nécessite un financement de 140 millions en 2022 pour la période de juillet à décembre et le double en 2023.
  • Il convient d’ajouter les surcouts liés à la pénurie de personnel et aux hausses des investissements et coûts de la construction.

La FHP considère qu’il est urgent de prendre en compte ces besoins de financement exceptionnels dans le budget rectificatif annoncé. Il faut rassurer les personnels et les directeurs d’établissements sur cet accompagnement financier dès 2022.

« Le contexte est exceptionnel et en rupture avec la situation économique de ces dix dernières années. » explique Lamine Gharbi le président de la FHP.

« Les tarifs hospitaliers, qui définissent le niveau de financement des établissements de santé, ont été fixés au mois de mars. Ils ne répondent pas à la situation actuelle avec une hausse des coûts ininterrompue liée à l’inflation particulièrement élevée dans le secteur hospitalier. Afin de tenir compte de la réalité économique, une dotation exceptionnelle est aujourd’hui indispensable» précise Lamine Gharbi.

Contact presse : Nathalie JARRY Direction de la communication T : 06 60 85 96 33 – www.fhp.fr

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