À la Clinique Saint Jean de Dieu (Paris 7e), les tumorectomies sous anesthésie locale sont devenues, depuis quelques mois, le standard de la prise en charge du cancer du sein dans cet établissement. Cette innovation, aussi prometteuse que fiable, permet une réhabilitation encore plus rapide des patientes : moins d’effets secondaires liés à l’anesthésie et retour à domicile quelques heures après l’intervention.
Un nouveau protocole d’anesthésie est proposé́ depuis mars 2022, par le Dr Julien Seror, chirurgien cancérologue, et le Dr Marie-Laure Cittanova, médecin anesthésiste réanimateur, de la Clinique Saint Jean de Dieu, aux patientes opérées d’un cancer du sein.
Cette initiative, parmi les plus avancées en France et en Europe, consiste à leur proposer systématiquement une anesthésie locale au lieu d’une anesthésie générale pour réaliser une tumorectomie simple (chirurgie conservatrice qui consiste à retirer la tumeur et une petite quantité́ des tissus qui l’entourent de façon à conserver la plus grande partie du sein), une tumorectomie avec ganglion sentinelle ou une tumorectomie avec curage axillaire : des actes qui représentent chaque année, en France, de nombreuses interventions .
Quand le maître-mot de la prise en charge est la désescalade thérapeutique pour atténuer la lourdeur des traitements et leurs conséquences, cette révolution dans la prise en charge du premier cancer féminin s’est révélée rapidement être une technique aussi innovante que fiable. Le nouveau protocole s’est imposé comme un standard pour l’établissement.
Cette nouvelle prise en charge a fait l’objet d’une étude préliminaire sur 95 patientes opérées sous anesthésie locale à partir de mars 2022 versus un groupe de 95 patientes opérées sous anesthésie générale en début d’année.
Il en ressort que les patientes retournent plus rapidement à leurs activités habituelles quand elles ont été opérées sous anesthésie locale. Le séjour en salle de réveil est extrêmement court. Il s’élève à 12 minutes en moyenne versus 55 minutes pour les patientes opérées sous anesthésie générale. La durée de présence au bloc et dans leur chambre est elle aussi plus courte, ce qui permet aux patientes de bénéficier d’une réhabilitation plus rapide.
Crédit photo :Fondation SJD
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