Depuis quelques jours, la fièvre olympique s’est emparée de la France, avec des images déjà entrées dans l’Histoire et une moisson prometteuse de médailles. Pour la santé des athlètes et des spectateurs, le dispositif sanitaire est en place, associant l’AP-HP et douze établissements de santé, publics comme privés, illustrant la coopération à l’œuvre au service de l’événement.
Trois cliniques et hôpitaux privés, sollicités par l’Agence Régionale de Santé, ont ainsi augmenté leurs capacités d’accueil et pris leur place au sein d’une organisation impressionnante, qui a déployé en amont des exercices de préparation destinés à prévenir tout risque : cyberattaques, arrivées massives de patients… Je veux saluer l’engagement de tous les professionnels de santé impliqués dans cette séquence : elles et ils participent pleinement de la réussite des Jeux olympiques et paralympiques 2024.
Alors que l’actualité récente ne bruissait que des tractations post-élections, les exploits sportifs alliés à la pause estivale ont momentanément relégué au second plan les rapports de force politiques. Et si, finalement, cette « trêve olympique » pouvait délivrer quelques enseignements utiles avant que les affaires ne reprennent ?
Car la fête est belle, et désavoue les oiseaux de mauvais augure qui – jusque dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale pour certains – s’étaient complu à vouer par avance les JO aux gémonies. Que cela puisse servir de leçon pour l’avenir, et permette de rompre avec les « bashings » en tous genres qui nous divisent et nous empêchent de progresser. C’est largement vrai dans le domaine de la santé. Faisons donc le vœu qu’à la rentrée les corporatismes et les dogmatismes n’aient plus droit de cité, et que chacun soit considéré à la mesure des missions qu’il accomplit.
Depuis quelques jours, je reçois de mes homologues de l’hospitalisation privée à travers l’Europe, des messages qui ne concernent pas seulement la santé : ils apprécient l’image de la France renvoyée par la cérémonie d’ouverture, les sites de compétition, les foules enthousiastes. Alors oui, la situation politique nationale est complexe, mais nous disposons en France d’indéniables atouts pour peu que l’intérêt du pays passe avant les querelles d’appareils. De même, la situation de notre système de santé est largement perfectible, mais la crise Covid a montré que nous pouvions faire de grandes choses en sachant nous rassembler.
Bientôt, les Jeux paralympiques vont rentrer en lice, et ils seront eux aussi, et peut-être davantage encore, un condensé de leçons de vie exemplaires. Puisque la France a la chance d’accueillir tout cela, souhaitons que les acquis ne se dilapident pas trop vite. Il y a des enseignements et des valeurs à garder pour la rentrée, pour le monde politique comme pour les acteurs de la société civile.
Notre « 106 » revient en septembre, et je vous promets que la FHP s’efforcera de prolonger cet esprit olympique, positif, fier et collectif, pour relever les défis de la rentrée !
Lamine Gharbi