Une première en Nouvelle-Aquitaine contre le cancer du sein
La Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine (PBNA) réalise une avancée majeure dans la prévention du cancer du sein. L’établissement propose désormais une mastectomie prophylactique par endoscopie, une technique inédite dans la région, avec reconstruction immédiate et sans cicatrice visible sur la poitrine.
Le Dr Alain Delest et son équipe pratiquent cette intervention à l’aide d’une unique incision de 3 à 4 cm, dissimulée sous l’aisselle. Cette approche mini-invasive combine efficacité préventive et résultat esthétique discret.
Une chirurgie préventive, discrète et moins douloureuse
L’équipe médicale retire l’ensemble du tissu mammaire à l’aide d’instruments endoscopiques insérés par une ouverture unique. En même temps, les chirurgiens posent une prothèse mammaire.
Cette méthode évite toute cicatrice sur le thorax, limite la douleur post-opératoire et réduit considérablement la fatigue. Elle favorise aussi une récupération plus rapide.
« C’est une véritable révolution. Cette technique offre aux femmes une solution préventive très efficace, tout en réduisant au maximum les séquelles physiques et psychologiques », explique le Dr Alain Delest.
Une technique innovante et rare en France
Les chirurgiens utilisent un dispositif déjà éprouvé en chirurgie gynécologique : le GelPOINT™, adapté ici à la mastectomie. Ce port unique permet d’introduire les outils nécessaires à l’intervention, tout en préservant l’enveloppe cutanée du sein.
La reconstruction se fait immédiatement, devant le muscle grand pectoral, sans nouvelle incision. Cette technique s’adresse aujourd’hui principalement aux femmes porteuses d’une mutation génétique à risque (BRCA1, BRCA2), et dont la morphologie correspond à des bonnets A ou B (C potentiellement à venir).
L’intervention dure environ 3h15 en bilatéral et offre aux patientes une alternative efficace pour prévenir le cancer tout en conservant leur intégrité corporelle.
Des bénéfices concrets pour les patientes
Les patientes récupèrent plus vite. Elles passent en moyenne 48 heures à l’hôpital, ressentent moins de douleur et retrouvent une silhouette naturelle sans marque apparente.
Le résultat esthétique améliore nettement l’image de soi. Il réduit aussi l’impact psychologique de la chirurgie.
Une prise en charge personnalisée et bienveillante
Chaque patiente participe pleinement à l’élaboration de son parcours de soins. Les équipes de la PBNA privilégient un accompagnement sur-mesure, centré sur l’écoute et le dialogue.
Les femmes peuvent choisir entre reconstruction immédiate, tatouage artistique, ou autres options. Le service oncologie travaille notamment avec l’association Sœurs d’encre, qui propose des tatouages sur cicatrices ou après reconstruction. Une démarche symbolique, forte, pour aider les femmes à se réapproprier leur corps.
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