
La FHP et les syndicats de médecins libéraux suspendent le mouvement d’arrêt d’activité prévu à partir du 3 juin
Ce mouvement concernait les 1030 cliniques et hôpitaux privés, où exercent plus de 40 000 médecins, spécialistes libéraux.
Ce mouvement concernait les 1030 cliniques et hôpitaux privés, où exercent plus de 40 000 médecins, spécialistes libéraux.
Comme chaque année, La Fédération de l’Hospitalisation Privée était présente au Salon SantExpo qui s’est tenu du 21 au 23 mai à Paris. À l’occasion de cet événement, Lamine Gharbi, président de la FHP, et Christine Schibler, déléguée générale, ont reçu les deux ministres Catherine Vautrin et Frédéric Valletoux sur le stand FHP.
Dans un avis publié le 15 avril dernier, le Comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie exprime sa préoccupation majeure sur l’aggravation du déficit des hôpitaux publics, évoquant « un point de fuite qui s’élargit », et cela en dépit de la hausse des dotations versées. Le déficit de l’hôpital public, d’un montant d’un milliard d’euros en 2022, pourrait être bientôt multiplié par deux.
Réunie en comité exécutif exceptionnel ce matin, la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) a décidé, en lien avec la totalité des syndicats des médecins libéraux, de réagir au choc provoqué par l’annonce extrêmement forte du gouvernement concernant la tarification hospitalière pour 2024, en annonçant une grève totale à compter du 3 juin (sauf les activités vitales comme la dialyse).
Avec un mois de retard, le ministère de la Santé vient enfin de rendre publics, par voie de presse et sans concertation avec les acteurs, les tarifs qui seront en vigueur en 2024 pour financer les établissements de santé publics et privés.
Face à l’argument insensé de tarifs différenciés pour l’hôpital public et l’hôpital privé, la FHP alerte sur une dérive qui ne peut conduire qu’à une détérioration rapide de la prise en charge des patients. L’hospitalisation publique ferait-elle l’apologie du « gagner plus pour soigner moins », ce qui serait pour le moins préjudiciable à la santé des Françaises et des Français ?