6 mai 2024
Édito de Lamine Gharbi (Président de la FHP) – Des soutiens, de toutes parts
Une étude d’opinion publiée en avril dans le journal La Tribune s’avère être riche d’enseignements, d’autant plus à l’aune des décisions politiques récentes sur les tarifs des établissements de santé, mettant en péril l’offre de soins. La santé y apparait en effet comme le deuxième sujet de préoccupation des Français, au coude à coude avec le pouvoir d’achat.

Une étude d’opinion publiée en avril dans le journal La Tribune* s’avère être riche d’enseignements, d’autant plus à l’aune des décisions politiques récentes sur les tarifs des établissements de santé, mettant en péril l’offre de soins. La santé y apparait en effet comme le deuxième sujet de préoccupation des Français, au coude à coude avec le pouvoir d’achat.  63% des personnes interrogées estiment que notre système de santé fonctionne mal aujourd’hui, et les inquiétudes sont grandes aussi pour l’avenir : 71% considèrent qu’il n’évolue pas dans le bon sens. Comment ne pas partager ces alarmes ?

Si l’étude traduit de fortes attentes à l’égard du Gouvernement, elle révèle aussi que 57% des Français souhaitent que demain, les entreprises françaises jouent un rôle plus important dans la santé, cette évolution permettant mieux répondre aux besoins de soins. Cette confiance envers les acteurs privés qui agissent dans le domaine de la santé est un baume pour les entreprises de santé que sont les cliniques et hôpitaux privés à missions, qui servent l’intérêt collectif.

Un baume, qui illustre le réalisme et le pragmatisme des citoyens dans un contexte de discrimination flagrante envers notre profession. Plus que jamais, c’est sur ce socle de confiance et d’estime que nous forgeons notre détermination à aller jusqu’au bout de notre mobilisation, à travers l’arrêt total d’activité à partir du 3 juin, annoncé en lien avec les médecins libéraux ; ceci, tant que l’équité ne sera pas rétablie.

Le pragmatisme et la lucidité sont aussi du côté des nombreux soutiens qui nous parviennent, de tout l’écosystème de santé comme de nos interlocuteurs institutionnels. A titre d’illustration, dans un communiqué de presse hier matin, le président de la Commission des affaires sociales du Sénat Philippe Mouiller souligne qu’une « revalorisation tarifaire à ce point différenciée marque une erreur d’appréciation de la situation », en ajoutant que « défavoriser l’un des piliers, c’est fragiliser l’ensemble de l’offre de soins ». Il déplore que le Gouvernement « ne s’attaque pas au problème de la reprise d’activité » et « se passe d’un diagnostic pour apporter un remède non dosé ». Le communiqué se conclut de la sorte : « Ni l’hôpital ni surtout les patients n’en sortiront gagnants ».

Cette dernière phrase est essentielle, car ce que nous portons n’est pas catégoriel mais engage tout le système de santé. Les citoyens ne s’y trompent pas. J’en veux pour preuve notre pétition qui approche des 40 000 signatures et que chacun peut continuer à signer, pour amplifier encore cet élan, et que la raison l’emporte pour le bien commun.

 

                                                                                                                         Lamine Gharbi

*Sondage La Tribune/CSA/Havas red health avril 2024

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