Par amendement gouvernemental, le projet de loi de financement de la sécurité sociale entérine une hausse de 3,8% de l’Ondam pour les établissements de santé, qualifiée par la ministre Catherine Vautrin « d’effort particulièrement important pour améliorer leur situation financière et accroître leur capacité à offrir les soins de qualité attendus par nos concitoyens ». Cette hausse est donc destinée, pour reprendre les mots du ministre Yannick Neuder, « à renforcer le soutien à l’hôpital, public et privé », et nous serons extrêmement attentifs à cette déclinaison équilibrée entre secteurs dans la campagne tarifaire qui s’annonce… avec retard.
Puisque l’horizon paraît s’éclaircir un peu, 2025 doit être une année pleinement utile, pour la formation des professionnels et l’attractivité des métiers en santé, pour la santé mentale dans le cadre de la Grande Cause, pour la prévention et la santé publique… Pour la FHP, la mise en œuvre de notre accord social majoritaire avec les financements associés, ou encore la reconnaissance du rôle des cliniques et hôpitaux privés dans la permanence des soins, constituent évidemment des enjeux stratégiques majeurs.
Avant de brandir le 49.3 sur le PLFSS, le Premier ministre François Bayrou a tenu lundi à réaffirmer sa conviction quant à la nécessité d’une « logique pluriannuelle » pour le système de santé. Le ministre de la Santé a annoncé vouloir travailler sur la simplification en santé. Plusieurs travaux parlementaires sont aussi annoncés : une mission d’information sur la santé mentale au Sénat, une commission d’enquête du groupe LIOT sur l’organisation du système de santé et les difficultés d’accès aux soins. Nous serons pleinement contributifs à tout cela.
Le programme de travail pour améliorer l’accès aux soins des Français et la reconnaissance due aux professionnels de santé est donc dense et ne saurait souffrir d’être différé plus longtemps. Les attentes sont grandes : dans une enquête du groupe VYV/IPSOS sortie cette semaine, la santé demeure le sujet de préoccupation majeure des Françaises et des Français, avec notamment près de 9 Français sur 10 qui se disent inquiets de la pénurie de professionnels de santé, et désireux de moyens supplémentaires pour les établissements de santé.
Puisse cette nouvelle année, avec une stabilité politique retrouvée, commencer à répondre par des actes tangibles à tous ces enjeux.
Lamine Gharbi