Face au malaise de notre système de santé, aux inquiétudes de ses acteurs comme des Français, il est en effet essentiel que nous puissions renouer rapidement avec la confiance dans l’avenir.
« Le système de santé n’a jamais été aussi fort que quand il a su travailler ensemble », a rajouté Aurélien Rousseau. Dans son livre « La blessure et le rebond », il narrait ce dimanche de début mars 2020, où, sous son impulsion en tant que directeur général de l’ARS Ile-de-France, la mobilisation de l’ensemble des Fédérations avait accéléré les déprogrammations nécessaires à l’accueil des patients touchés par le Covid. Il pointait déjà l’importance de la confiance, de la réunion autour de données fiables et partagées, et de la justification « par les preuves » des décisions politiques prises.
Je souscris évidemment à cette philosophie d’action, et j’ai la conviction qu’Aurélien Rousseau aura à cœur de poursuivre dans cette voie. Sa connaissance fine du monde de la santé sera un atout pour rendre tangible la transformation du système. Il connaît notamment bien notre secteur, celui de l’hospitalisation privée, et sait qu’il pourra compter sur l’engagement déterminé de nos établissements à ses côtés.
Nous devons entamer le travail ensemble sur des enjeux prioritaires : la formation et l’attractivité des métiers du soin, et le financement de cette avancée sociale majeure qu’est notre nouveau dispositif de rémunérations et classifications ; la prise en compte de l’inflation qui pèse sur nos structures ; les réformes mal engagées des soins médicaux et de réadaptation, et de psychiatrie, qu’il convient d’infléchir rapidement ; l’innovation, les urgences, la permanence des soins au service des patients, et bien sûr le virage préventif qu’il a présenté comme « condition de la soutenabilité de notre système ».
Sur ce sujet de la prévention, comme sur d’autres, son prédécesseur a planté des jalons, dans un contexte post-crise qui était ardu. Je tiens donc également à saluer François Braun, et à lui souhaiter le meilleur pour continuer à mettre ses compétences au service de la santé, qu’il n’a cessé de servir tout au long de son parcours.
Lamine Gharbi