Les deux co-présidents de la commission Santé de l’AMF, Claire Peigné, maire de Morancé, et Frédéric Chéreau, maire de Douai, ont mis en lumière les vives inquiétudes des maires en matière d’accès aux soins pour leurs concitoyens. Ils ont aussi affirmé la légitimité de ceux-ci à parler et agir dans le domaine de la santé, qui traverse tous leurs enjeux du quotidien : transport, éducation, aménagement urbain, transition écologique…
Plusieurs maires de métropole et d’outre-mer sont venus témoigner, de la baisse de la démographie médicale bien sûr (avec des mots forts, tels que « sinistré » plusieurs fois prononcé) mais aussi de toutes les initiatives des territoires pour tenter d’y remédier. Et ces solutions locales ont un dénominateur commun : la réunion, la coordination, des acteurs de santé, des professionnels médicaux et paramédicaux, agrégeant leurs compétences au service des populations.
Le ministre de la Santé, également présent, a appelé à une « transformation culturelle » du ministère, qui doit apprendre à mieux soutenir les projets innovants sur les territoires, à mieux faire émerger ce qui fonctionne, avec davantage de simplicité et de confiance. Pour Aurélien Rousseau, « le temps est aux coalitions », comme pendant le Covid « où des gens qui ne s’étaient jamais parlé, l’ont fait ».
Nous avons réagi en appuyant les propos du ministre, car ces « coalitions », cette confiance a priori envers les acteurs, cette contractualisation fondée sur les besoins, sont indispensables pour renforcer l’accès aux soins. Nous avons souligné devant les très nombreux maires présents, le rôle de l’hospitalisation privée, partout en France, dans l’offre et la permanence des soins.
A notre question sur le Service Public de Santé prôné dans le rapport de la Cour des Comptes, Aurélien Rousseau a dit son souhait de voir « le privé et le public travailler encore davantage ensemble ». C’est aussi ce que nous souhaitons, dans des conditions de parfaite considération mutuelle.
Lamine Gharbi