L’événement se rapproche : la semaine prochaine se déroulera Porte de Versailles le grand Salon de la Santé, « SANTEXPO ». Un plateau-télé avec de très nombreux invités animera pendant deux jours, les 23 et 24 mai, notre stand de la Fédération de l’Hospitalisation Privée. Nous avons tenu à cette occasion, à faire la part belle aux enjeux de formation des professionnels de santé, d’évolution des carrières, d’attractivité des métiers. Il n’y a, sans doute, pas beaucoup d’autres sujets plus stratégiques pour l’avenir de notre système de santé !
Nous dédierons notamment deux séquences à l’accord sur les classifications et rémunérations que nous avons signé en mars entre les trois secteurs de la branche de l’hospitalisation privée – FHP, Synerpa, Cneth, soit 250 000 professionnels – et les organisations syndicales CFDT et UNSA, à l’issue de nombreux mois d’un dialogue social nourri. A cette occasion, nous donnerons à voir les avancées dont cet accord est porteur, pour la reconnaissance, l’attractivité et la fidélisation des femmes et des hommes qui exercent dans nos établissements, comme pour la dynamique nouvelle de rémunérations qu’il impulse.
L’esprit de cet accord est donc totalement aligné avec la volonté gouvernementale de s’emparer de ces enjeux de formation et d’attractivité : il participe de cette mobilisation pour relever les défis du recrutement des soignantes et des soignants, et agir sur l’accès aux soins. Par le passé, nous avions pu avoir l’impression de « prêcher dans le désert », mais aujourd’hui la prise de conscience est réelle et portée au plus haut niveau. Tout récemment, la Première ministre a annoncé la création dès la rentrée 2023 de 2 000 places supplémentaires dans les Instituts de formation en soins infirmiers, soit 4000 places en deux ans. De son côté, le ministre de la Santé a officialisé le lancement d’une large concertation sur le métier infirmier : refondation de la formation, développement de l’apprentissage, révision des missions…
Les choses bougent, donc, et nous y contribuons par cet accord fondateur, en adéquation avec les objectifs de l’exécutif. A présent, un accompagnement financier de l’État est nécessaire pour permettre la mise en œuvre du nouveau dispositif et sa déclinaison opérationnelle : tous nos efforts sont donc tournés vers cet objectif, et nous ne doutons pas qu’une telle avancée pour les professionnels comme pour les patients et le système, bénéficiera du soutien qu’elle mérite.
Lamine Gharbi