Nous sommes au cœur de l’été, et pourtant les grandes échéances politiques et parlementaires de la rentrée sont déjà dans toutes les têtes, après les annonces récentes du Premier ministre relayées par son équipe gouvernementale. Si les contours du prochain Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale restent flous, la cure d’austérité annoncée alimente largement les préoccupations des acteurs de santé – parmi lesquelles la perspective inconcevable d’une campagne tarifaire négative pour les établissements. A cela s’ajoutent évidemment les inquiétudes sur la stabilité politique de tout cet édifice.
Evidemment – et qui aurait eu la naïveté d’imaginer autre chose – en dépit des multiples appels à davantage de vision, l’édition 2026 du PLFSS ne fera pas exception à la règle. Elle demeurera un outil comptable, qui ne trace pas de trajectoire : ni d’investissements, ni de priorités politiques, ni d’orientations de santé publique. La loi quinquennale de programmation en santé attendra… le prochain quinquennat. Cela ne devra pas être une option, mais une obligation.
A défaut, nous pouvons au moins souhaiter que les innombrables travaux de 2025 inspirent les pouvoirs exécutif et législatif. Entre l’IGAS, la Cour des Comptes et le Parlement, nous avons contribué à pas moins de 17 rapports entre janvier et juillet, dont on peut, pour la plupart, saluer la qualité des conclusions et l’opérationnalité des propositions. Un consensus se dégage clairement sur l’inanité du rabot court-termiste et de la coercition, par rapport à une efficience vraiment redistributive en fonction de la qualité et de la pertinence du service rendu au patient… et clairement génératrice d’économies substantielles.
De tous ces enjeux, il en sera largement question lors des Rencontres de la FHP, qui auront lieu, dans un nouveau format, le 16 octobre prochain au Beffroi de Montrouge. Catherine Vautrin et Yannick Neuder nous feront l’honneur de leur présence. D’ici là, cet éditorial se met en pause estivale, mais la FHP travaille d’ores et déjà à ses propositions pour le PLFSS, que nous souhaitons partager avec nos partenaires, et dont l’efficience sera le cœur.
Lamine Gharbi