15 février 2024
Édito de Lamine Gharbi (Président de la FHP) – Se dépasser pour les patients
De nouveaux éléments issus d’une étude économique en cours, menée par la FHP, apportent un éclairage étayé et renouvelé de la crise sanitaire à l’aune de l’action du secteur privé. Même si la lutte contre le Covid nous parait loin, le sujet de la « dette de soins » est un enjeu de santé publique majeur : il se réfère à tous les soins qui n’avaient pas pu être effectués pendant la crise, soit à cause des déprogrammations et de la saturation du système, soit du fait de l’autocensure des patients eux-mêmes.

De nouveaux éléments issus d’une étude économique en cours, menée par la FHP, apportent un éclairage étayé et renouvelé de la crise sanitaire à l’aune de l’action du secteur privé. Même si la lutte contre le Covid nous parait loin, le sujet de la « dette de soins » est un enjeu de santé publique majeur : il se réfère à tous les soins qui n’avaient pas pu être effectués pendant la crise, soit à cause des déprogrammations et de la saturation du système, soit du fait de l’autocensure des patients eux-mêmes.

Notre étude objective, données chiffrées à l’appui, le rôle des cliniques et hôpitaux privés pendant la crise sanitaire. Le premier axe est déjà bien connu, reconnu et référencé : la part prise dans la prise en charge de la pandémie, représentant en 2020 21% des journées d’hospitalisation pour Covid.

Le deuxième axe est plus méconnu : il montre que le dynamisme du secteur privé, répondant à l’appel à la mobilisation du ministre de la Santé, a permis 400 000 prises en charge supplémentaires en cumul 2020-2022. Cette contribution au rattrapage des soins Covid, et son impact en termes de gain de chance pour les patients, sont tout à fait significatifs.

Notre étude montre aussi que la part prise dans l’apurement de la « dette de soins » est notable pour des pathologies sévères, telles que le cancer du sein par exemple, même si notre engagement a été intact sur les prises en charge plus simples.

Dernier point, et non des moindres : cette activité au service des patients s’est faite en maintenant notre mobilisation dans les soins urgents (avec même une hausse de 4,4% entre 2022 et 2023) et les soins non programmés : une donnée essentielle, compte tenu des besoins impérieux sur les territoires.

Toutes ces données illustrent un secteur privé qui se dépasse toujours pour les patients, et qui est au rendez-vous des attentes de santé des Français. Jusqu’à quand ? La situation financière des établissements privés est très préoccupante, sous les coups de boutoir d’une inflation non compensée, et la reconnaissance de nos professionnels de santé clairement pas à la hauteur de notre mobilisation. C’est la pérennité de notre profession qui est aujourd’hui en jeu, qui doit être « réarmée » à la mesure des missions qu’elle accomplit.

                                                                                                                         Lamine Gharbi

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