Autant de personnalités de grande qualité, qui se sont toutes attelées avec courage et détermination à leur tâche. Mais les acteurs de santé aspirent aujourd’hui légitimement à une réelle stabilité. Face aux grandes difficultés de notre système de santé, nous ne pouvons pas nous permettre la multiplication des périodes d’incertitude, de flottement. L’urgence est partout, et nous sommes en attente d’arbitrages majeurs, sur l’inflation ou sur la reconnaissance de nos professionnels. Nous avons un besoin impérieux de nous sentir accompagnés et soutenus dans nos missions au service des patients.
J’ai bien sûr écouté avec attention les premiers mots de notre nouveau Premier ministre, qui après avoir rendu un hommage appuyé à l’action de sa prédécesseure, a dressé quelques priorités fondatrices de notre modèle social. Je suis heureux d’y retrouver en bonne place, aux côtés de l’éducation, l’enjeu de la santé.
Gabriel Attal a évoqué « le renforcement des services publics de santé ». J’y souscris, mais ce renforcement passera seulement par l’association sans réserve de tous les secteurs de la santé, quel que soit leur statut, qui doivent être soutenus avec la même vigueur dans leur réponse aux besoins de soin.
Je souscris aussi à la nécessité exprimée par le Premier ministre de « libérer le potentiel français » autour de trois axes majeurs : le travail, et nous savons à quel point la santé est créatrice d’emplois ; la simplification drastique de la vie des entreprises, et cela ne peut que trouver un écho dans le domaine de la santé, trop souvent soumis à la complexité technocratique ; et l’action pour la jeunesse, qui rejoint notamment tous nos travaux FHP pour l’attractivité des métiers du soin auprès des jeunes générations.
Souhaitons que la nouvelle donne qui se dessine soit salutaire pour notre système de santé et pour la considération du rôle de tous. Je vous souhaite, à toutes et tous, une très belle et heureuse année 2024.
Lamine Gharbi