Dans un passé récent ou plus éloigné, nous avons œuvré aux côtés de la FHF, sur des enjeux majeurs qui nous rassemblent. Nous nous sommes battus pour des financements à la hauteur de nos missions de soin. Nous avons signé un Protocole de pluriannualité, démarche innovante et engageante qui doit être relancée au plus vite. Nous avons prôné une loi de programmation en santé, qui soit le support d’une vision de long terme des priorités de santé publique.
Tous ces engagements, toutes ces ambitions, doivent trouver à présent leur plein accomplissement dans l’action ministérielle de Frédéric Valletoux, aux côtés de Catherine Vautrin que nous avons rencontrée hier. Nous lui avons exprimé à quel point le monde de la santé a besoin d’être accompagné et soutenu, dans un contexte où l’inflation impacte lourdement les établissements de santé.
En tant que député, Frédéric Valletoux a aussi porté une loi qui privilégie la confiance envers les acteurs de terrain pour mettre en place les meilleures organisations au service de l’accès aux soins, considérant qu’on avait « poussé trop loin la bureaucratisation et l’approche normative dans notre système de santé ». Nous comptons donc sur notre nouveau ministre pour rester fidèle à cet esprit de confiance également distribué entre acteurs publics et acteurs privés, et pour remédier, dans un souci évident de justice, aux discriminations qui touchent les professionnels de santé du secteur privé.
« Si on veut vraiment que ce système se réforme, il faut des décisions volontaristes et courageuses », a déclaré récemment Frédéric Valletoux. Je partage cette nécessité, et me permets de suggérer à notre ministre deux décisions prioritaires dans cet esprit : une prochaine campagne tarifaire avec des moyens à la hauteur des enjeux de santé ; et la mise en œuvre du Service Public de Santé, pour que nous soyons enfin tous réunis au service des Français et de leur santé.
Lamine Gharbi